Interviews

Une interview réalisée par Virginie Normand pour son blog ©Un souffle sous la plume en mai 2011.

1/ Une petite présentation s’impose, non?

Je suis née en août 1987 et depuis toujours, j’écris. Le plaisir de l’écriture m’est venu avant le plaisir de la lecture. J’ai commencé par écrire de la poésie puis, me suis dirigée vers la nouvelle à 18 ans. Au départ, tous mes textes étaient largement autobiographiques. Puis, avec l’expérience, j’ai rallongé mes textes et me suis tournée vers l’extérieur. J’ai participé à des concours de poésie et de nouvelles. J’en ai gagné et cela m’a encouragé à publier mes textes. Depuis 2008, c’est ce que je fais.

2/ Comment avez-vous découvert l’écriture; quel est l’élément déclencheur?

Comme j’ai commencé très jeune, je ne me souviens pas très exactement de ce qui m’a motivé. J’aimais raconté des histoires, ça m’a surement aidé ! Je trouvais l’écriture de ma grande soeur très belle et je voulais faire comme elle. Elle écrivait dans son journal et j’avais hâte d’être assez grande pour faire pareil. J’écrivais des poèmes à ma mère dès qu’une occasion se présentait. Puis, vers 13 ans, j’ai commencé mon premier journal et l’écriture est devenu une nécessité. Quand j’en avais fini avec ma personne, j’écrivais des petites histoires. Pour les nouvelles, j’ai eu besoin de dire plus de choses, tout simplement. J’avais un énorme besoin d’être écouté sans avoir besoin de parler. Je ne pensais pas en faire mon métier à cette époque. C’était simplement une thérapie. J’ai commencé par plaisir de tenir un crayon.

3/ Quelle place tient-elle dans votre vie?

Maintenant, il ne s’agit plus seulement de thérapie et c’est très agréable, plus reposant aussi. Je n’ai plus besoin de « muse ». En cela, je ne sais pas si l’écriture est vitale pour moi mais j’ai beaucoup de mal à imaginer de ne plus pouvoir le faire. Écrire est sans doute ce qu’il y a de plus accessible dès que l’on apprend à lire. On n’a pas besoin de gros moyen. Un papier, un crayon et l’on s’envole ! C’est un immense plaisir pour moi et un moyen de parler en silence.

4/ Comment choisissez-vous vos sujets?

Quand j’ai commencé, je n’avais qu’à parlé de ce qui m’arrivait. L’adolescence est toujours très inspirante ! Maintenant que ma vie est plus posée, j’aime regarder autour de moi. Un rien peut me donner une idée, même voir quelqu’un qui attend le bus ! Par contre, si j’ai toujours le début d’une histoire et très souvent la fin, ce qu’il y a entre est créé au moment même où j’écris. Si j’écris une histoire en plusieurs jours, plusieurs destins se proposent à mes personnages. Ce n’est pas toujours simple de choisir !

5/ La poésie puis la nouvelle. Et le roman, qu’en dites-vous?
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Une interview réalisée par Astrid Désmarécaux (auteur de récits de voyages, professeur de FLE et globetrotteuse) pour son blog ©Astrid on the road en février 2009.

Je viens de terminer À jamais et de tout temps, peux-tu présenter ton livre en quelques lignes?
À jamais et de tout temps, c’est quatre nouvelles sur ces moments fragiles où tout bascule. Le moment où une idée traverse notre esprit et nous pousse à commettre l’irréparable ou lorsque l’on ralentit le pas et ainsi un assassin nous rattrape.

Dans ton blog tu donnes trois raisons pour que le lecteur aime ton livre, l’une d’elles est «court : il ne vous prendra pas trop de temps donc de deux choses l’une : soit vous aimez mais hélas, peu de temps; soit vous détestez mais heureusement, le supplice ne sera que de courte durée.» Pourquoi avoir choisi de faire un livre aussi court? Moi, j’aurais bien aimé en lire plus car j’ai vraiment accroché.
Je ne l’ai pas choisi! J’avais envoyé mon manuscrit à un éditeur pour avoir un avis. Quand finalement, on m’a proposé un contrat, je n’ai pas voulu ruiner mes chances en proposant mes autres écrits.

As-tu d’autres projets littéraires en ce moment? Si oui, peux-tu nous en dire plus?
Pour l’instant, je me consacre exclusivement à la promotion de À jamais et de tout temps même si je continue d’écrire dès que l’inspiration me vient. Je pense aussi à un roman mais je ne peux pas me mettre réellement à un projet de livre tant que celui-ci est en promotion tout simplement parce que je n’y arrive pas. En septembre prochain par contre, oui.

Cela fait longtemps que tu écris? Comment cela t’est venu?
Oui, ça fait pas mal d’années. Toute petite déjà, j’écrivais des poésies. Je n’ai d’ailleurs jamais arrêté. Et puis, je me suis mise à la nouvelle il y a 3-4 ans. Maintenant, à savoir comment ça m’est venu, impossible de savoir. Je ne sais pas danser, encore moins chanter alors, je pense, pour assouvir mon envie de création, j’ai écrit. Mon imagination est très puissante, c’est un atout et j’espère le conserver jusqu’à la fin de mes jours!

Quelle a été la réaction de tes proches (famille et amis) à la parution de ton recueil de nouvelles? T’ont-ils encouragé ou au contraire t’ont-ils dit de ne pas rêver car le milieu littéraire était très fermé?
Surpris car je n’en parlais pas. Je n’en avais parlé qu’à quelques amis. Bien entendu, ma famille a été très heureuse de la nouvelle et elle m’encourage. Elle ne me pousse pas non plus à m’y jeter corps et âme. Il vaut mieux avoir un plan B et je suis assez d’accord.

Consacres-tu beaucoup de temps à l’écriture?
C’est variable mais je produis beaucoup en peu de temps. Je pense à l’écriture tout le temps. J’imagine des scénarios sur pas mal de sujets. Quand je suis lancée, je ne m’arrête plus. Tout ce qui m’entoure disparaît.

Est-ce que tu lis beaucoup? Si oui, quels types de livres préfères-tu?
Je lis un livre par mois en moyenne… Je pense que c’est une bonne moyenne quand on sait que le plaisir de la lecture m’est venu très très tard. Je lis une littérature assez inclassable. Tous les Nothomb, Gavalda… Récemment, j’ai lu des auteurs au moins aussi inconnu que moi (rire). C’est très enrichissant. Et bien sûr, après des années de doutes, je me suis lancée dans les Harry Potter. Je n’en décroche pas!

Quel est le roman que tu aurais aimé avoir écrit?
Ensemble, c’est tout d’Anna Gavalda. Je n’ai pas vu le film et ne compte pas le voir. Le livre se suffit à lui-même, il est puissant. On n’en sort pas indemne.

Comment fais-tu ta promotion? As-tu des conseils à donner aux auteurs peu connus ?
En croisant les doigts! Je ne peux pas donner de conseils, j’en demande tellement moi-même!! Mais je sais qu’il faut deux choses: croire en son talent et travailler. Ça limite les échecs et donc les risques d’abandon.

Petite question indiscrète: qui es-tu dans la vraie vie?
Très bonne question. J’ai 21 ans alors j’espère ne pas avoir de réponse définitive à cette question. Je ne peux pas le dire. Mais peut-être que, pour me comprendre, il faut lire À jamais et de tout temps?

Par Astrid Désmarécaux

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